La branche COQUOZ-CROPT
par Michel Coquoz (1945-2012)

Maurice COQUOZ

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Le père de Me Edouard COQUOZ s'appelait Maurice. Il descendit de Salvan, plus particulièrement des Granges, et épousa une Martigneraine du nom de Stéphanie CROPT.

Maurice Coque1, puisque c'est ainsi que se prononçait à son époque son nom à Salvan (en franco-provençal, parlé à Salvan jusqu'entre les deux premières guerres mondiales, le z signifiait que la lettre précédente était atone2 et n'indiquait que le genre, o masculin et a féminin), né en 1836, était le dixième garçon et le onzième et dernier enfant de Gabriel et de Marie Anne Vallet.

Son père Gabriel était le septième garçon et le huitième et dernier enfant

de Jean Joseph Coquoz et de Jeanne Marie Mottier. Le père de Jean Joseph se prénommait Jean et avait épousé Anne Marie Coquoz, les deux avaient le même nom de famille, ce qui n'était pas rare à l'époque, et Jean Joseph était leur cinquième et dernier enfant. Le grand-père maternel de Jean Joseph se prénommait Jean, comme son père. Il était né vers 1685 et avait épousé Pétronille Bochatay, née vers 1690.

Par Raymond Lonfat, dans son ouvrage intitulé l'Erba, paru en 2009, on trouve dans le 2e volume, sous-titré « Familles de la seigneurie abbatiale de la vallée du Trient. Des origines jusqu'en 1349. » les renseignements suivants :

Le 24 juin 1329 un dénommé Jean VINET apparaît dans un document où il achète divers droits que son frère François possède sur les biens de leur frère Martin. En octobre 1329 à Salvan un Jean Quoqus, vraisemblablement Jean Vinet, selon Lonfat, figure dans un document comme témoin. Peut-être qu'une activité de chef de cuisine à l'abbaye de Saint-Maurice lui aurait valu ce surnom, puisque coquus en latin signifie le cuisinier ? L'exercice de hautes fonctions à l'abbaye de Saint-Maurice lui aurait donné les moyens financiers d'effectuer les achats de terrains, objets de documents de 1329. Un document de 1422 vient confirmer les liens entre les Coque et les Vinet.

Tous les Coquoz actuels descendraient de Michaud DES RIVES, DÉRIVAZ ou DERIVAZ, écrit avec az, et de Guillaumette Coque, nés vers 1380. Les Des Rives, à cette époque, auraient pullulé et pour éviter des confusions entre eux, certains se sont vus attribuer des patronymes de familles n'ayant plus de descendants mâles. Le père de Guillaumette Coque, François Coque, né vers 1350, aurait été le dernier mâle de ce nom, de telle sorte que son beau-fils Michaud Des Rives aurait repris le nom de famille de son épouse Guillaumette.

Donc à l'origine tous les Coquoz actuels seraient des descendants des Vinet, qui auraient entre-temps eu le même ancêtre Derivaz, devenu Coquoz.

En 1868, Maurice Coquoz, dit Coque, (1836-1880), - fils de Gabriel et de Marie Anne Vallet -, un des sept membres élus du conseil exécutif de Salvan lance une proposition : que la commune de Salvan construise un grand hôtel au pied des Gorges du Trient à Vernayaz, afin d'héberger les nombreux visiteurs étrangers des Gorges. Ce projet est accepté par l'assemblée communale.

Grand Hôtel des Gorges du Trient

Et le président de Salvan, Louis Gross, est nommé président du comité du Grand Hôtel des Gorges du Trient, Maurice Coquoz étant désigné comptable délégué, chargé de réviser toutes les factures liées à cette grande  construction.

De 1869 à 1872, Maurice Coquoz, qui est chef du contrôle des comptes de la Compagnie du Chemin de fer de la Ligne d'Italie à Sion, s'occupera partie de son temps de travail et pendant tout son temps libre de son mandat au comité du Grand Hôtel des Gorges du Trient. Il y laissera même une partie de sa santé.

En décembre 1871 le président de Salvan reconnaît qu'une indemnité lui était réellement due. Début 1872, alors que les principaux travaux de construction sont achevés, Maurice Coquoz écrit à la commune pour dire que les factures acquittées peuvent être retirées chez son banquier. Puis il demande au président et à ses
collègues de la commune de Salvan une rémunération de 1'000 francs pour le dédommager de sa peine durant deux ans et demi.

Mais en mars 1872 le conseil, profondément divisé politiquement entre partisans et adversaires du « Kulturkampf », refuse à la majorité de délibérer sur la moindre rémunération pour son travail. Malgré toutes les propositions de solution à l'amiable faites par Maurice Coquoz, la commune décide de prendre la voie procédurale.

Lucien Cropt, Colonel au service des troupes pontificales

Colonel Lucien Cropt au service des troupes pontificales

Il s'en est suivi un fort affrontement entre Salvan et Maurice Coquoz, qui aboutit à une rupture entre les Coque de Salvan et Maurice Coquoz. Ce dernier entretemps s'allie par mariage avec une des plus anciennes familles de Martigny en épousant Stéphanie CROPT et restera définitivement en plaine.  Les Cropt qui ont donné à Martigny plusieurs présidents et juges avaient des liens suivis avec des juristes français et italiens, en plus d'avoir joué un rôle important à l'Ecole de droit valaisanne. Ils avaient également de nombreux contacts avec les familles au service étranger (Naples, Etats pontificaux). Dans la branche COQUOZ-CROPT à Martigny, ville où l´on ne parlait plus franco-provençal, la prononciation Coque du patronyme de Salvan s'est faite depuis cette époque en prononçant le « z » en Coquoze, Cette seconde francisation, avec la prononciation du  « z » - la première s'étant faite par la prononciation du « o » est en fait une parisianisation, apparue lors de l'intégration de la Savoie à la France dès 1860. Elle s'explique par les nombreux contacts entretenus par  les  Cropt avec l'étranger et par le rejet réciproque dû à l'absence de

reconnaissance des autorités de Salvan envers un de leurs fils, qui n'avait pas ménagé son temps et sa santé au service de sa commune d'origine au XIXe siècle, au moment où Vernayaz faisait encore partie de Salvan.


Michel COQUOZ - all rights reserved - copyright 2012


1
Coque, graphie utilisée pour le patronyme Coquoz, afin de refléter sa prononciation en franco-provençal
2 COQUOZ Louis  «Salvan – Fins-Hauts», 1899, p. 107
 

Armoiries Coquoz - Cropt

Armoiries Coquoz - Cropt

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